Dominique Schetty

Qi Gong

Le Qi Gong est une méthode d’exercices visant à régulariser la respiration, l’activité physique et l’esprit. Il a pour objectif de renforcer le corps et l’esprit, de nous aider à résister aux maladies, de prolonger la vie, de développer le potentiel physique et spirituel du pratiquant.

Le Qi Gong est accessible à tous et à tout âge de la vie. Il ne nécessite pas de condition particulière. C’est une gymnastique douce qui consiste à faire circuler l’énergie du corps.

Le mot Qi Gong est composé de deux idéogrammes chinois :

Qi, qui se traduit par souffle, énergie.

Gong, qui désigne tant le travail, le moyen utilisé, que la maîtrise.

Ses origines remontent à plus de 4000 ans. Actuellement en Chine, il est commun de faire des exercices de Qi Gong tous les jours.

Les exercices de Qi Gong utilisent des mouvements, des postures corporelles, des exercices de respiration et mobilisation des souffles, ainsi que la concentration de l’esprit. Le but général est de faire circuler l’énergie dans le corps et de la renforcer, en s’inspirant des connaissances développées par la médecine traditionnelle chinoise

La pratique du Qi Gong est simple, en plus d’être à la portée de tous. Certaines méthodes sont plus adaptées pour les individus souhaitant renforcer leur base musculaire, particulièrement leurs tendons. D’autres formes de Qi Gong sont recommandées pour certaines maladies chroniques.

Il a été prouvé scientifiquement que le Qi Gong peut être indiquée comme prévention et comme solution. Une pratique récurrente du Qi Gong permet de réduire plusieurs troubles grâce à l’auto-guérison du corps retrouvée.

Avant de pratiquer le Qi Gong, les personnes avec de graves problèmes d’articulation, des troubles cardiaques importants ainsi que les femmes enceintes doivent demander l’avis de leur médecin.

Actuellement en formation, je propose des cours de Qi Gong les

Jeudi de 18h à 19h à la Gare d’Auvernier.

Merci de vous annoncer au 076 725 61 08 ou dominique@zhengqich en cas d’intérêt, les places sont limitées. Payement au chapeau jusqu’à la fin de ma formation.

La ménopause et la médecine chinoise

La vision de la ménopause pour les chinois est nettement plus belle que celle des occidentaux. Autant pour les occidentaux, l’arrêt des règles est vécu comme un vieillissement, la fin de quelque chose, autant chez les chinois, la ménopause est vécue comme un nouveau départ, elle est d’’ailleurs appelée second printemps. Les chinois voient l’arrêt des règles comme un phénomène naturel qui permet de ralentir le processus de vieillissement et ramener un nouvel équilibre dans les années à venir.

Le sang et le Qi qui ne sont plus dépensés par les menstruations peuvent être utilisés autrement, ils donnent ainsi à plusieurs femme un regain d’énergie. Le sang peut alors se diriger vers le cœur et de là nourrir l’Esprit, le Shen. C’est pour cela que cette période est souvent marquée par le désir de satisfaire ses besoins spirituels ou personnels.

Il faut reconnaitre cependant que le changement hormonal que la ménopause crée des désordres dans le corps de la femme qui peuvent être très difficile à supporter tant que l’équilibre n’est pas retrouvé. Plusieurs femmes peuvent être bouleversées par ces changements, ne se reconnaissent plus, peuvent être désorientées… Les chinoises voient ces changements plus positivement que les occidentales et en profitent souvent pour changer de vie, familiales (les enfants sont maintenant grands), professionnelle, personnelle… c’est pour elle l’occasion d’un nouveau départ.

La ménopause survient lorsque les ovaires cessent de produire des ovules et les hormones œstrogènes et progestérone. Ce changement physiologique se produit graduellement et peut s’étaler sur une période de 1 à 5 ans. Durant ces années, le cycle des menstruations devient irrégulier jusqu’à l’arrêt total. Les changements hormonaux troublent souvent le bon fonctionnement du corps, cette période, appelée préménopause est généralement le stade le plus difficile car c’est durant cette période que les taux d’hormones fluctuent de façon extraordinaire. Plusieurs symptômes tant physiques que psychiques peuvent se manifester de manière différente pour chaque femme. En voici quelques exemples :

Bouffées de chaleur

Sueurs nocturnes

insomnie

problèmes digestifs

Prise de poids

Fatigue

Sécheresse vaginale

Articulations douloureuses

Changement de texture et apparence de la peau

Incontinence urinaire

Irritabilité et sautes d’humeur

Difficulté de concentration

Diminution de la mémoire

Baisse du désir sexuel

Stress

Déprime, anxiété…

La médecine occidentale est souvent bien démunie face à ces symptômes. En médecine chinoise, le praticien va chercher quel est le déséquilibre à travers un diagnostique et va en traiter la racine.

En Médecine traditionnelle chinoise, la ménopause est principalement reliée au déclin de l’énergie des Reins. Lorsqu’il est question des « Reins », on ne parle pas de l’organe que l’on connais chez nous, mais les fonctions qui y sont liées c’est-à-dire la fonction responsable d’emmagasiner l’énergie vitale ainsi que celle responsable de l’énergie sexuelle, de la reproduction, de la fertilité et des urines.

Durant notre vie, l’énergie des Reins va diminuer peu à peu et chez la femme cette diminution va à un moment ralentir puis stopper les règles. Dans le cas de la ménopause, c’est surtout l’énergie Yin (considérée comme froide) qui disparait du coup la chaleur (yang) va paraître plus forte (elle ne l’est pas réellement c’est le manque de froid-yin qui donne cette impression) et du coup il apparait des symptômes de nature chaude-Yang tels que les bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, agitation, symptômes d’assèchement.

Cette énergie Yin est associée à l’œstrogène. Avec l’âge, la diminution de cette hormone entraîne divers symptômes liés au vieillissement. Bien qu’il soit impossible remplacer la perte du Yin ou de l’œstrogène, on peut l’entretenir et la nourrir, ralentissant par le fait même l’apparition des symptômes et favorisant une transition plus harmonieuse.

En médecine chinoise, le sang est géré par le Foie (fonction) qui est responsable d’assurer la libre circulation de sang, dans le corps. Parfois lors du ralentissement des saignements menstruels, des blocages se créent touchant directement cette énergie. Quand cette énergie est bloquée, cela crée une mauvaise réponse au stress, des énervements, de la colère, de la frustrations… la personne devient irritable avec des humeurs changeantes.

Le spécialiste en médecine chinoise va dont nourrir l’énergie Yin du Rein afin de renforcer sa vitalité et de calmer les symptômes de chaleur. Dans d’autres cas, on fera circuler l’énergie du Foie, favorisant ainsi la diminution des symptômes liés à sa stagnation.

L’acupuncture se veut une méthode de traitement naturelle et efficace qui vous aidera à vivre cette période de grands changements de façon plus harmonieuse

Le Printemps en médecine chinoise

Printemps, 4 février-4 mai ; Chun

À la différence du printemps occidental qui commence à la fin Mars, en médecine traditionnelle chinoise, le printemps commence le 4 Février.

L’élément associé au printemps est le bois. Il représente la sève qui remonte après l’hiver, l’augmentation de la lumière, la pousse des fleurs et des éléments de la nature. Tout comme la nature, L’organisme humain se revivifie : les gens s’activent, le métabolisme s’accélère.

Les organes associés à la saison seront le foie et la vésicule biliaire, eux-mêmes reliés aux yeux et à la vue. On observe d’ailleurs régulièrement des réactions à ce niveau avec les allergies printanières (les yeux qui pleurent et qui démangent).

Au niveau psychique et émotionnel, le printemps est propice à la planification et à la décision. Si l’énergie du foie et de la vésicule biliaire est équilibrée, elle donnera esprit d’initiative et d’engagement. A l’inverse, un foie déréglé peut provoquer colère, rage, frustration, jalousie, la perte du sommeil, des migraines, …

Le foie est également relié aux tendons et aux muscles.

Voici les recommandations tirées du Su Wen Chapitre II (le plus ancien ouvrage de médecine chinoise)

Les 3 mois de printemps sont appelés à jaillir et se déployer (Fa-Chen)

Ciel et terre ensemble font vivre et les dix milles êtres en tirent leur fleurissement.

On se couche à la nuit et à l’aube on se lève

On marche dans la cour à grands pas, cheveux dénoués, corps détendu, afin d’exercer son vouloir dans le sens de la vie.

On laisse vivre et on ne tue pas, on offre et on ne prend pas, on récompense et on ne punit pas.

Telle est la correspondance aux souffles du printemps et la voie pour nourrir la vie. Aller à l’encontre de cela blesserait le foie et produirait en été des bouleversements dus au froid par insuffisance de l’offrande au mouvement d’accroissement (Chang) spécifique de l’été.

Recommandations en plus :

On étire ses membres, ses tendons et ses articulations.

On aide notre énergie à se désobstruer, à prendre son essor et à circuler librement dans le corps en libérant ses yeux (orifices sensoriels placés sous l’autorité du Foie) en regardant les espaces libres, les jardins les forêts, l’océan, les lacs, la ligne des montages à l’horizon, tout ce qui ouvre le regard et le libère des visions trop restrictives ou denses.

On évite de s’enfermer chez soi, de rester casanier, ce qui pourrait favoriser la tristesse et la mélancolie, en contradiction avec la nature qui s’éveille.

On se garde du vent, sous toutes ses formes.

On ne se découvre pas trop vite, en raison de l’instabilité climatique, et on protège en particulier le dos, principal accès aux poumons ainsi que l’estomac.

On allège la nourriture car une nourriture trop riche (viandes, graisses, alcool, chocolat, sucres…. ) au début de la saison provoque une surcharge préparant des désagréments à venir en particulier des diarrhées et des rhumatismes en été et automne.

On augmente le doux pour renforcer et stabiliser l’énergie de la rate qui risque d’être agressée par le printemps dont la nature favorise un mouvement d’élan

On modère sa consommation de boissons afin de permettre à la chaleur Yang du progresser avec les énergies alimentaires et de ne pas être noyée. On ne boit pas frais ou froid, car on s’oppose à l’essor des énergies du printemps que le foie transmet à l’estomac et au corps tout entier.

On prend le soir au coucher un bouillon léger (poireaux ou navets) avec une pincée de sel.

On évite les excès de pâtisseries, en revanche on peut consommer des céréales de nature fraiche et de saveur douce (orge Blé) afin d’éviter d’apporter trop vite de la chaleur d’origine alimentaire.

On se masse le cuir chevelu du front au cou (dans ce sens) pour faire circuler et libérer l’énergie Yang du méridien du Foie.

On modère la sexualité qui est en rapport avec le foie, il convient de rester prudent, car l’énergie qui prend son essor au printemps risque d’être lésée et freinée ultérieurement par les excès amoureux.

Recommandations alimentaires par mois :

Février :

Consommer souvent :

Légumes : fenouil, chou, endives, poireaux, truffes, potimarron, patate douce, brocolis, gingembre frais

Fruits : figues sèches, pommes poires (cuites ou crues)

Poissons : turbot, plie, lotte

Viandes : volailles, lapin

Condiments : poivre

Féculents : maïs (polenta), pomme de terre, carottes, champignons, citrouille potimarrons

A éviter :

La saveur salée : châtaignes, noix, pois, jambon, huitres, moules

La saveur acide prononcée : oranges, citrons, vinaigre, tomates, sauce tomate, yaourts.

Mars :

A consommer souvent :

Légumes : ail nouveau, oseille, artichauts, épinards, fèves, brocolis, gingembre frais, oignon.

Fruits : pomelos, ananas

Poissons bar, merlan cabillaud, saumon sauvage

Viandes : chevreau, veau de lait agneau de lait.

Condiments : fines herbes (thym, ciboulette),

A éviter :

La saveur acide : oranges, citrons, vinaigre, tomates, sauce tomate, yaourts.

Les aliments trop froids : yaourts, fromages frais, riz glutineux

Avril :

A consommer souvent :

Légumes : asperges, épinards, petits pois, radis roses, artichauts, morilles, brocolis, oignon, ciboulette, ail, salades sauvages, pissenlit, mâche, carottes

Fruits : mangues, noix.

Poissons : langoustines, lotte, sole, saint-pierre, maquereau, merlu, seiches, calamars

Viandes: agneau de lait, lapereau, viande de poulet

Poisson : œuf de poissons

Féculents : riz, l’orge, la farine de châtaignes, le riz glutineux, pomme de terre

Fromages : chèvre, fromages de soja(tofu)

Condiments : poivre noir, curcuma, thym, origan, basilic, germes de blé

A éviter :

On diminue le doux : betterave farine de maïs (polenta) œufs, figues dattes miel sardines thon, saumon, sucre…

On ne consomme ni sang ni abats d’animaux